
Moins d’un mois après l’interview accordée par Emmanuel Macron aux journaux télévisés de TF1 et France 2, nous avons jugé bon de revenir sur ce que nous pourrions appeler « l’affaire de la montre du président ». Un fait divers survenu pendant celle-ci a pris comme bien souvent sur les réseaux sociaux des proportions phénoménales. Un bad buzz, en outre, que nous avons cherché à décortiquer pour vous permettre d’y voir plus clair et, surtout, distinguer le vrai du faux de l’histoire.
Dans un contexte de vives tensions à la fois politiques et sociales résultant de la réforme des retraites, que le Gouvernement d’Elizabeth Borne a fait passer en force via l’usage du 49.3 le 16 mars 2023, Emmanuel Macron a accordé une interview conjointe à TF1 et France 2. Un peu moins d’une semaine après pour être précis puisque celle-ci a eu lieu le 22 mars dernier. Lors des journaux de 13h respectifs des deux chaînes, l’actuel président de la Réplique française a pris la parole pour répondre aux questions très attendues des journalistes. Jusqu’ici, rien d’anormal, au contraire. En tout cas pour nous qui nous intéressons naturellement davantage aux montres qu’à la politique. Mais durant l’interview, une scène a particulièrement retenu notre attention, tout comme celle de nombreux autres medias. Une scène qui a immédiatement fait réagir sur les réseaux sociaux, à commencer par Twitter, où il a été reproché au chef du Gouvernement d’avoir cherché à dissimuler une montre estimée à pas moins de 80 000 euros.

Avant de décrypter les faits pour savoir s’il s’agit là d’une info ou d’une intox, précisons qu’Emmanuel Macron a bien retiré sa montre pendant l’interview du 22 mars 2023. En attestent certaines videos que vous ne rencontrerez aucune difficulté à trouver sur votre moteur de recherche préféré. Mais était-ce réellement à cause d’un quelconque sentiment de culpabilité ? Comme si, après coup, il s’était aperçu que porter un bijou à plusieurs dizaines de milliers d’euros était préjudiciable à son image, d’autant plus dans ce contexte particulièrement tendu.
Officiellement, il n’en est rien. La raison de ce revirement de situation invoquée par le service de communication de l’Elysée est le bruit provoqué par le claquement de la montre en question sur la table lorsqu’Emmanuel Macron bougeait. Celui-ci l’a en effet cognée en plein milieu de l’interview, causant un bruit que l’on entend bel et bien, de surcroit distinctement, dans ces vidéos qui circulent sur la Toile. Voilà un premier éclaircissement sur ce bad buzz qui depuis s’est naturellement estompé, et ce malgré le fait que des personnalités telles que Booba n’aient pas hésité à réagir dessus, jetant de l’huile sur le feu pour alimenter la polémique.
Regardons maintenant d’un peu plus près cette fameuse montre.

Comme l’a stipulé l’Elysée après l’évènement, Emmanuel Macron portait ce midi-là une montre Bell & Ross. Plus précisément une version de la BR V1-92 personnalisée aux armoiries de la présidence de la République. En termes de tarifs, nous sommes donc à dix mille lieux des 80 000€ prétendus par certains sur les réseaux sociaux puisque le garde-temps est proposé à un prix oscillant autour des 2200€-2400€ sur la boutique en ligne officielle du fabricant. Bell & Ross n’en reste pas moins une marque de luxe pour autant. Elle a été fondée en France en 1992 par deux amis passionnés d’horlogerie, en l’occurrence Bruno Belamich et Carlos Rossilo. Leur première collection a vu le jour deux ans plus tard, en 1994 et, très vite, leur volonté de s’imposer sur un marché dominé par les manufactures suisses historiques est apparue comme une évidence. A l’image de la BR V1-92 d’Emmanuel Macron, le style de la société française se veut à la fois épuré, voire même souvent minimaliste, dans l’esprit des montres militaires et d’aviateurs emblématiques.
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